Marcel Gloanec
Un couple de faucons crécerelles s'installe à Kernault
Si le confinement de mars 2020 a désorganisé et chamboulé considérablement nos vies d'humain, nombre d'espèces sauvages ont pu en profiter ! Et notamment un couple de faucons crécerelles venu s'installer à Kernault !
Pendant cette période le trafic routier a diminué de façon spectaculaire aux abords du manoir, et c'est ainsi que ce couple de faucons crécerelles a décidé de squatter un ancien nid de pie, aux abords de la route qui mène au domaine, pour s’y reproduire.
Cette année, la circulation a repris et le parc a retrouvé ses visiteurs, alors ils ont préféré élire domicile à quelques mettre de là, dans une anfractuosité d’un bâtiment annexe de la ferme de Penn allée, où sont les ateliers techniques du manoir. Choix judicieux car nous avons pu compter 4 jeunes à l’envol au mois de juillet !
Un grand merci à Marcel Gloanec pour ses magnifiques photos prises à Kernault. ⟩ À voir ici ⟩ ⟩
Mais quel est donc ce rapace ?
Petit rapace de la taille d'un pigeon, le faucon crécerelle est, avec la buse, l'oiseau de proie le plus courant en France. Le mâle est plus petit et plus fin que la femelle. Il a la tête et la queue gris-bleu, et c’est dans notre région, le seul rapace qui a le dos roux moucheté de noir. La femelle quant à elle est globalement plus uniforme. Elle est dépourvue de la couleur grise caractéristique du mâle. Comme les autres faucons, le faucon crécerelle a une moustache noire.
La plasticité écologique de l’espèce est incontestable. Le faucon crécerelle fréquente, aussi bien pour nicher que pour chasser en période de reproduction, tous les milieux ouverts ou semi-ouverts, du bord de la mer à la haute montagne, de la campagne « profonde » au cœur des plus grandes villes.
Le faucon crécerelle ne construit pas de nid. Il a une nidification dite cavernicole, c’est-à-dire qu’il niche dans les cavités ou les trous. Pour élever ses petits, il choisira plutôt une cavité dans l’anfractuosité d’une falaise, d’un mur en ruine, sur le toit d’un immeuble ou dans un clocher d’église ou de cathédrale. Il peut cependant utiliser le nid abandonné d’une autre espèce d’oiseau comme la corneille noire ou la pie, comme ici à Kernault.
Les crécerelles investissent beaucoup de temps et d’énergie dans les parades nuptiales, à la fois pour maintenir les liens entre les partenaires et pour défendre leur territoire. Ce petit rapace, au caractère particulièrement démonstratif, surtout pendant la période de reproduction, dispose de tout un panel de manifestations vocales. La plus connue étant la série de sons clairs qui lui aurait valu son nom, qu’il émet souvent et en de nombreuses circonstances, mais qui lui sert généralement d’alarme.
Le faucon crécerelle, auxiliaire précieux de l'agriculteur, se nourrit surtout de micromammifères, des petits campagnols sans oublier les lézards et les insectes, généralement des orthoptères (sauterelles, grillons..) et des coléoptères (hannetons, bousiers…).
Le faucon crécerelle pratique souvent le vol en "Saint-Esprit". Il s'immobilise alors sur place, comme suspendu à un fil, battant rapidement des ailes avec la queue déployée en éventail et la tête regardant le sol, pour mieux repérer ses proies et ajuster plus efficacement ses piqués.
La majorité des pontes a lieu en avril-mai. La femelle, brièvement relayée par le mâle qui la nourrit, couve un à sept œufs pendant environ un mois. Les poussins ont un duvet blanc, puis grisâtre. La femelle reste avec eux une quinzaine de jours pour les protéger des intempéries et des prédateurs. Elle est alors seule à les nourrir avec les proies apportées par le mâle, puis elle se met également à chasser. À la sortie du nid, ils sont encore nourris par les parents pendant 15 à 30 jours. Ils vont alors petit à petit cesser de les approvisionner pour qu'ils apprennent à chasser par eux-mêmes et se dispersent plus ou moins loin.
Pendant cette période le trafic routier a diminué de façon spectaculaire aux abords du manoir, et c'est ainsi que ce couple de faucons crécerelles a décidé de squatter un ancien nid de pie, aux abords de la route qui mène au domaine, pour s’y reproduire.
Cette année, la circulation a repris et le parc a retrouvé ses visiteurs, alors ils ont préféré élire domicile à quelques mettre de là, dans une anfractuosité d’un bâtiment annexe de la ferme de Penn allée, où sont les ateliers techniques du manoir. Choix judicieux car nous avons pu compter 4 jeunes à l’envol au mois de juillet !
Un grand merci à Marcel Gloanec pour ses magnifiques photos prises à Kernault. ⟩ À voir ici ⟩ ⟩
Mais quel est donc ce rapace ?
Petit rapace de la taille d'un pigeon, le faucon crécerelle est, avec la buse, l'oiseau de proie le plus courant en France. Le mâle est plus petit et plus fin que la femelle. Il a la tête et la queue gris-bleu, et c’est dans notre région, le seul rapace qui a le dos roux moucheté de noir. La femelle quant à elle est globalement plus uniforme. Elle est dépourvue de la couleur grise caractéristique du mâle. Comme les autres faucons, le faucon crécerelle a une moustache noire.
La plasticité écologique de l’espèce est incontestable. Le faucon crécerelle fréquente, aussi bien pour nicher que pour chasser en période de reproduction, tous les milieux ouverts ou semi-ouverts, du bord de la mer à la haute montagne, de la campagne « profonde » au cœur des plus grandes villes.
Le faucon crécerelle ne construit pas de nid. Il a une nidification dite cavernicole, c’est-à-dire qu’il niche dans les cavités ou les trous. Pour élever ses petits, il choisira plutôt une cavité dans l’anfractuosité d’une falaise, d’un mur en ruine, sur le toit d’un immeuble ou dans un clocher d’église ou de cathédrale. Il peut cependant utiliser le nid abandonné d’une autre espèce d’oiseau comme la corneille noire ou la pie, comme ici à Kernault.
Les crécerelles investissent beaucoup de temps et d’énergie dans les parades nuptiales, à la fois pour maintenir les liens entre les partenaires et pour défendre leur territoire. Ce petit rapace, au caractère particulièrement démonstratif, surtout pendant la période de reproduction, dispose de tout un panel de manifestations vocales. La plus connue étant la série de sons clairs qui lui aurait valu son nom, qu’il émet souvent et en de nombreuses circonstances, mais qui lui sert généralement d’alarme.
Le faucon crécerelle, auxiliaire précieux de l'agriculteur, se nourrit surtout de micromammifères, des petits campagnols sans oublier les lézards et les insectes, généralement des orthoptères (sauterelles, grillons..) et des coléoptères (hannetons, bousiers…).
Le faucon crécerelle pratique souvent le vol en "Saint-Esprit". Il s'immobilise alors sur place, comme suspendu à un fil, battant rapidement des ailes avec la queue déployée en éventail et la tête regardant le sol, pour mieux repérer ses proies et ajuster plus efficacement ses piqués.
La majorité des pontes a lieu en avril-mai. La femelle, brièvement relayée par le mâle qui la nourrit, couve un à sept œufs pendant environ un mois. Les poussins ont un duvet blanc, puis grisâtre. La femelle reste avec eux une quinzaine de jours pour les protéger des intempéries et des prédateurs. Elle est alors seule à les nourrir avec les proies apportées par le mâle, puis elle se met également à chasser. À la sortie du nid, ils sont encore nourris par les parents pendant 15 à 30 jours. Ils vont alors petit à petit cesser de les approvisionner pour qu'ils apprennent à chasser par eux-mêmes et se dispersent plus ou moins loin.
Publié le 2021 August 31
